jeudi 15 août 2024

Seule l'indépendance du Québec peut sauver notre Nation. Notre sortie du Canada est notre dernière chance ......

 Le peuple québécois en voie de disparition par Mathieu Bock-Côté

Il fut un temps où on comprenait ce que voulait dire l’éventuelle disparition du Québec.

On référait à l’effacement de la majorité historique francophone, à sa dilution démographique, à sa mise en minorité, à l’anglicisation des jeunes générations.

C’est ce qu’on appelait l’assimilation, ou encore, la louisianisation, pour reprendre une formule remise à la mode par François Legault.

On parlait d’un peuple vaincu et noyé, condamné à ne laisser dans le pays qui était le sien qu’une trace folklorique.

Assimilation

C’est ce à quoi faisait référence la chanson Mommy Daddy, d’abord chantée par Dominique Michel et Marc Gélinas, puis immortalisée par Pauline Julien. Lise Payette y faisait référence à la fin des années 1980 dans son documentaire Disparaître.

Mais depuis 30 ans, environ, on a commencé à faire semblant de ne plus comprendre ce que voulait dire cette éventuelle disparition.

Et cela s’est fait, comme toujours, à travers une opération de manipulation du langage, en changeant la définition des mots.

On a d’abord réduit le Québec à un territoire, à une définition strictement administrative et juridique. Dès lors, comment le Québec pouvait-il disparaître? Le territoire québécois ne serait-il pas toujours là?

Dans le même esprit, on a ramené à sa définition minimaliste le mot «québécois» pour le réduire à une forme de titre administratif: est québécois qui habite le Québec. Il n’était plus lié à une histoire, à une culture, ni même à une langue.

Apparemment, ancrer la citoyenneté dans une identité enracinée serait exclusif.

Dès lors, comment pouvait-on s’inquiéter de la disparition des Québécois, puisqu’il y aurait toujours des humains habitant au Québec et s’autodésignant «québécois»?

Paradoxalement, on célébrait le droit des Québécois issus de l’immigration de célébrer leurs origines. Marocains, Congolais, Chinois, tout le monde pouvait référer fièrement à des origines profondes.

Seuls les vieux Québécois d’ascendance canadienne-française, comme on dit, étaient privés de ce droit. Avec cette singularité qu’ils ont fondé ce pays. Ils étaient porteurs d’une origine interdite, qu’on devait invisibiliser – ou alors, qu’on pouvait mentionner négativement.

Il va de soi que les Québécois qui refusèrent d’être ainsi expulsés symboliquement du seul pays qui soit le leur furent accusés de racisme.

On a toutefois beau maquiller le réel avec des mots, il finit toujours par resurgir.

Si le Mali était peuplé de Danois, ce ne serait plus le Mali, mais une extension du Danemark.

Si l’Algérie était peuplée de Marocains, ce ne serait plus l’Algérie, mais une extension du Maroc.

Submersion

Apparemment, cette évidence n’est pas valable pour le Québec.

Le Québec connaît aujourd’hui une véritable submersion démographique, avec une immigration massive dépassant largement ses capacités d’intégration, qui accouchera d’une nouvelle société, n’étant plus québécoise que de nom.

Le Québec ne sera plus le Québec. Ce qu’on appelait historiquement le peuple québécois aura disparu.

Et on nous fera croire que rien ne s’est passé en ajoutant qu’une diversité délivrée de nous est une vraie richesse.




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