Un flic, superbe polar bleu-gris de Jean-Pierre Melville. Avec Delon, évidemment, mais aussi Deneuve. J'ai regardé sur Netflix: tiens, il n'y est pas. Sur Prime? Non plus. Crave? On n'en parle même pas. Tou. tv? Faites-moi rire. Disney? Youtube? Allons donc.
Au Québec de l'ère des clubs vidéo, le cinéma français -- hors salle, s'entend -- était à la portée de tous; tandis que les grands films de l'heure, ainsi qu'un certain nombre de classiques, se trouvaient généralement partout, il suffisait de fréquenter quelques bonnes adresses, largement connues,, pour accéder à un répertoire beaucoup plus vaste. Ainsi, moi qui suis trop jeune pour avoir vu La piscine, Un flic ou Le samourai à leur sortie, j'ai pu facilement, des années plus tard, les découvrir, ainsi que toute la filmographie de Delon, tranquillement assis dans mon salon.
Cette époque est révolue. Alors que le Québec est entré en phase d'acculturation-anglicisation peut-être définitive, sur fond de raz de marée états-unien mondial par le numérique, les nouvelles générations ne savent pratiquement rien du cinéma français, dont les trésors et les merveilles sont désormais disparus dans la nuit des temps. Ils ont emporté avec eux avec eux une langue fabuleuse et un rapport au monde unique, propres à nourrir l'âme québécoise, tout autant, sinon bien davantage, que ce qui sort des cuisines standardisées d'Hollywood.
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