mercredi 28 août 2024

Quand défendrons-nous réellement le droit de TOUTES les femmes à exister et à être maîtresses d'elles-mêmes ?

 Femme, ferme ta gueule!

Imaginez si c’était des Noirs qu’on traitait de cette façon!


Comme vous l’avez probablement lu, les talibans en Afghanistan obligent maintenant les femmes, toutes les femmes, à cacher leur visage.

Et interdisent aux femmes de faire entendre leurs voix en public.

On ne veut pas te voir, on ne veut pas t’entendre.

Ta gueule, rase les murs et fais-toi le plus discrète possible.

Fais comme le gars dans la chanson de Brel: sois l’ombre de mon ombre, l’ombre de mon chien.

Coucouche panier.

Contente-toi d’ouvrir les jambes quand je vais te l’ordonner. Et de pondre de bons petits talibans à la chaîne.

LE COMBAT DE MULRONEY

Imaginez si c’était des Noirs qui étaient traités de cette façon.

Au moment où vous lisez ces lignes, le secrétaire général de l’ONU déchirerait sa chemise et tous les pays occidentaux s’allieraient pour mettre ce pays au ban de la communauté internationale.

Comme on l’a fait envers l’Afrique du Sud.

Mais ce sont des femmes...

Brian Mulroney s’est battu comme un diable dans l’eau bénite pour forcer l’Afrique du Sud à mettre fin à son régime raciste.

Lors d’un souper chez Denise Bombardier, monsieur Mulroney m’a raconté cette saga.

Il appelait Margaret Thatcher, puis son ami Ronald Reagan, et leur disait: «Allez, comportez-vous de façon digne, faites ce qu’il faut faire, mettez tout votre poids dans cette bataille, c’est une question de principe!»

C’était tout un homme, monsieur Mulroney.

Pas étonnant que le premier pays que Nelson Mandela ait tenu à visiter après sa sortie de prison fut le Canada. Le militant anti-apartheid savait qu’il devait une fière chandelle à notre premier ministre.

Vous pensez que Justin va mener une pareille charge contre l’Afghanistan?

Si oui, vous en fumez du bon.

Acheté illégalement.

L’ESCALIER

Ce qui me fait rire (en fait, ce qui me fait rager), c’est de voir des chroniqueuses qui n’ont jamais dit le moindre mot contre le voile jouer soudainement les vierges offensées.

Comme s’il n’y avait pas de lien entre le voile, puis l’abaya, puis la burqa, puis l’interdiction de parler en public!

Ces pseudo-féministes ne voient-elles pas qu’il n’y a qu’une différence de degré entre toutes ces choses, mais pas de nature?

Ce sont les marches du même escalier.

En bas, le voile simple. Chic et de bon goût. Vendu chez Prada ou chez Winners.

Et tout en haut, l’apartheid total.

Je vous rappelle que, comme l’a souvent dénoncé ma femme (qui est une vraie féministe, elle), l’hôtel de ville de Montréal accueille les touristes et les citoyens avec un dessin montrant deux hommes et une femme voilée.

Décision absurde et insultante qui n’a été dénoncée que par un seul parti politique, c’est-à-dire le Bloc Québécois.

Silence radio à Montréal. Silence radio à Québec.

Pourtant, c’est le même message.

Une femme honorable cache ses cheveux.

Une femme honorable fait preuve de pudeur dans sa façon de s’habiller.

Une femme honorable cache sa sexualité.

Une femme honorable cache ses courbes.

Ils nous ont fait accepter le voile.

Ils sont en train de nous faire accepter l’abaya.

Ils vont nous faire accepter la burqa.

En fait, on l’accepte déjà. Il y en a partout.

Petit train va loin.

Richard Martineau 



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