La laïcité diluée et impuissante de la CAQ
On nous dit que nous vivons dans une société laïque... C’est faux!
Au moment où Québec impose un cours de Culture et citoyenneté québécoise, on n’a jamais autant vu de religieux et de religieuses dans les rues de Montréal.
Même quand j’étais un enfant dans le Québec des années 1950, qui était encore très catholique, il n’y avait pas un si grand nombre de vêtements religieux.
On croisait parfois des prêtres et des sœurs, mais ils étaient peu nombreux.
Religion visible
Il y a deux siècles, le romancier américain Mark Twain plaisantait en disant qu’à Montréal, c’était la première fois qu’il se trouvait dans une ville où on ne pouvait pas lancer un caillou sans briser un carreau d’église.
Eh bien, maintenant, ces églises tombent en ruine... mais la religion est encore là, plus visible que jamais.
Les «saintes vierges» entièrement couvertes et les hommes vêtus à la façon de saint Joseph ne prient plus le petit Jésus et les mosquées pleines remplacent les églises vides, mais c’est encore la religion qui s’impose.
À la piscine, des femmes religieuses se baignent habillées ou en burkini... mais les fainéants qui se font bronzer la bedaine se disent: «Bof! Qu’est-ce que ça peut ben faire? On est dans un pays libre!»
Impuissance
Cette laïcité que la CAQ nous chante est impuissante.
Ainsi donc, nous apprend mon collègue Antoine Robitaille, le cours de culture et citoyenneté de la CAQ parle énormément des peuples autochtones et de la diversité, mais en mentionnant le moins possible le Québec et sa culture.
Pourquoi cette ridicule inaptitude à s’affirmer même pour un gouvernement soi-disant nationaliste?
Parce que le Québec a lui aussi adopté la religion woke, celle du politiquement correct, même si cela le condamne à devenir une nouvelle Louisiane.
Notre grand journaliste et pamphlétaire Olivar Asselin était prophétique lorsqu’il imaginait cette épitaphe pour notre nation: «Ci-gît un peuple mort de bêtise.»
Gilles Proulx
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