samedi 14 septembre 2024

Quand les anglos du Québec capotent....

 Partir ou rester dans le goulag québécois? L’étrange débat du «Montreal Gazette»

Dans une autre solitude, on débat assez durement dans le principal journal anglophone, Montreal Gazette, ces jours-ci. 

Le principal média anglo se pose la question suivante: est-ce que les anglophones devraient quitter ou pas le Québec?

Ceci n’est pas une blague.

C’est le véritable débat qui anime actuellement la médiasphère anglophone québécoise, l’exil ou pas des Anglo-Québécois.

Should I Stay or Should I Go?

Voici quelques extraits pour comprendre l’atmosphère.

Robert Libman, une voix centrale de la communauté anglophone et ancien député du Parti égalité, estime que sa position a évolué depuis les années 70. Avant, il plaidait pour que les Anglos demeurent.

Plus maintenant: le gouvernement Legault «dévalue» tellement la communauté anglophone que «les jeunes anglophones seront plus bienvenus et auront plus de chances de prospérer ailleurs».

Un autre collaborateur acquiesce. On n'a qu’à lire le titre de son texte pour comprendre: «Les jeunes anglophones seraient mieux de quitter le Québec».

D’autres estiment qu’il faut rester malgré tout, sinon plus personne ne va les défendre vis-à-vis des Québécois francophones. On ne peut laisser ces tribaux à eux-mêmes...

Ah et aussi, le mois dernier, une centaine de personnes se réunissaient pour réfléchir à une partition du Québec. Le Parti canadien du Québec organisait un panel nommé le «11th Province Panel». On évoquait une possible séparation du Québec, avant même un référendum.

Or, se définir comme la 11e province, n’est-ce pas une auto-exclusion du Québec?

Déjà-vu

Qu’est-ce qui a provoqué cette pénurie de chemises déchirées dans la médiasphère anglo?

Une directive du ministère de la Santé sur l’utilisation de l’anglais a été publiée cet été et a réitéré les principes de la loi 96: à l’exception de la communauté historique anglophone, les communications de l’État seront faites en français. Pour les questions administratives, l’État communiquera en français, sauf avec les Anglo-Québécois, mais ceci ne s’applique pas lorsque la sécurité d’une personne est en jeu.

Oui, ceci a provoqué cela.

Qu’importe s’il existe au Québec 50 institutions de santé bilingues. Qu’importe s’il existe 10 hôpitaux anglophones aussi, dont huit à Montréal. Qu’importe si le CUSM est un hôpital de calibre mondial. Qu’importe si 88% des médecins parlent anglais. Qu’importe si le gouvernement Legault plaide, replaide, rereplaide pour que les Anglos puissent recevoir des services dans leur langue. Qu’importe aussi les nombreuses et réputées écoles, cégeps et universités anglophones.

Ailleurs au Canada

Cher Montreal Gazette, lisez-vous parfois des nouvelles des autres provinces?

Savez-vous qu’en Ontario, près de la moitié (41%) des ayants droit à l’enseignement en français n’ont pas de place dans les écoles de langue française? On parle de 110 000 enfants. Imaginez?

On estime aussi qu’un francophone sur deux en Ontario n’a pas accès à des services de garderie dans sa langue. Acceptable?

Avez-vous lu aussi que la seule université bilingue du nord de l’Ontario, l’Université Laurentienne, a vu 60% de ses programmes francophones coupés et une centaine de profs licenciés?

En santé, savez-vous qu’un seul hôpital est entièrement francophone en Ontario? Je me demande si les Franco-Ontariens obtiennent toujours des services en français.

Au Nouveau-Brunswick, seule province bilingue du Canada, ni le premier ministre, Blaine Higgs, ni la lieutenante-gouverneure ne parlent français.

Qu’est-ce que vous leur dites aux Franco-Ontariens et Acadiens, cher Montreal Gazette?

De quitter leur province?

Philippe Léger


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