mercredi 4 septembre 2024

Ce ne sont sûrement pas ces petits minables "nationalistes-fédéralistes" de la CAQ qui vont se battre pour protéger la langue française au Québec, ils sont de fidèles serviteurs du fédéral ....

 Coupures en francisation: François Legault ne pourra plus parler de louisianisation 

On ne cesse de nous rappeler, avec raison, que nous avons une responsabilité collective pour protéger le français et en assurer la vitalité et la pérennité. L’immigration est souvent montrée du doigt comme étant un facteur, et pour certains LE facteur, accélérant le déclin du fait français au Québec.

On se souvient de la déclaration incendiaire du premier ministre Legault nous affirmant qu’on pourrait assister à rien de moins qu'à la louisianisation du Québec. Il avait même affirmé qu’il était suicidaire d’accueillir plus d’immigrants. Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, s'est donné comme mandat en 2022 de nous faire comprendre qu’en matière de langue française, «on ne marche plus, on court dans le mur».

Il y a aussi eu la loi 96, qui n’accordait aux nouveaux arrivants qu’un délai de six mois pour apprendre le français avant que les communications gouvernementales soient exclusivement dans la langue de Molière. Le ministre Jolin-Barrette disait qu’une période de six mois était suffisante et raisonnable.

Et voilà qu’on apprend, dans les pages du journal Le Devoir, que 90% des classes de francisation du Centre de services scolaire des Mille-Îles seront annulées et que plus de 20 postes seront abolis. Raison invoquée: restriction budgétaire imposée par le ministère de l’Éducation. C’est le cas de nombreux autres centres de services scolaires.

On coupe donc dans les budgets visant à franciser les nouveaux arrivants, alors que la liste d’attente pour avoir accès à ces cours ne cesse de s’allonger. Le commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil, révélait d’ailleurs plus tôt cette année que Francisation Québec peinait à répondre à la demande et que les heures d’apprentissage étaient bien en deçà des besoins.

Nous qui pensions que nous courrions à notre perte, que nous allions nous transformer en Louisiane du Nord et alors perdre ce qui fait de nous une société distincte, on imaginait que le français était la priorité, voire LA priorité. Il faut croire que non. Il faut croire que ce n’est qu’une priorité dans le narratif politique, mais que réellement, lorsqu’on se retrouve sur le plancher des vaches, ce n’est ni urgent ni important pour le gouvernement qui, encore une fois, nous démontre que ses bottines ne suivent pas ses babines.

Yasmine Abdelfadel 



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