mercredi 4 septembre 2024

Fitzgibbon aimait signer des gros chèques à des multinationales gonzilliardaires dans les comptes de banques des Québécois ....

L’homme qui signait des chèques

M. Fitzgibbon était très généreux envers les multinationales...


Voilà c’est fait. 

Le ministre de l’Économie a démissionné.

On pensait qu’il ne se représenterait pas aux prochaines élections, mais il a appuyé sur l’accélérateur et décidé de partir quelques mois avant le temps. C’est l’ex-PDG d’Hydro-Québec Sophie Brochu qui doit rire dans sa barbe (même si elle n’en a pas)...

De la potion à Obélix

Tous les spécialistes de l’économie vont y aller de leur bilan.

Était-il un bon ministre? Quelle note mérite-t-il dans son bulletin? Quel héritage laisse-t-il derrière lui?

Une chose est sûre: M. Fitzgibbon aimait signer des chèques.

Des gros.

À des multinationales gonzilliardaires.

«Construis un stade et ils viendront», disait une voix à Kevin Costner dans le film Field of Dreams.

Pour Fitz, c’était: «Délie les cordons de ta bourse, et elles s’établiront au Québec.»

Alors, le ministre signait des chèques. Un puis un autre.

Sans condition (ou si peu).

«Et nous?» disaient les patrons de PME québécoises, le chapeau à la main.

Au lieu de donner de la potion magique au petit Astérix, le druide Fitzgibbon en donnait au gros Obélix, qui n’en avait pourtant pas besoin, vu qu’il était tombé dans la marmite quand il était petit.

Ce sont les patrons de multinationales qui riaient dans leur barbe.

Ils recevaient des millions alors qu’ils avaient les poches hyper creuses.

Des millions pour eux, c’était du screening.

De la petite monnaie.

All in

Quand on examine le dossier de la filière batterie, on a l’impression que M. Fitzgibbon est allé au casino et qu’il a misé toutes nos économies sur un seul chiffre.

Si on gagne, on va gagner gros.

Mais si on perd, on risque de se retrouver Gros-Jean comme devant.

Déjà, le dossier Northvolt accuse un retard de 18 mois.

«Bof, dit le ministre (pardon: l’ex-ministre). Pas grave. C’est même une bonne chose.»

Ah oui?

Ben coudonc.

Et la Chine, qui fonce la tête la première dans notre carré de sable? Avec une main-d’œuvre pas mal moins gâtée que la nôtre, et des moyens que nous n’avons pas et n’aurons jamais?

Et le marché des autos électriques qui plafonne?

Et la multinationale suédoise, qui tire de la patte dans son propre pays et qui ne réussit pas à honorer ses contrats dans les délais prévus?

On a beau être optimiste, force est de constater que ça sent un peu le roussi.

Espérons que la chance sera de notre côté...

Monsieur baboune

Et il y a le style Fitzgibbon.

Qu’on pourrait résumer en un mot: baboune.

Des journalistes de Québecor se demandent pourquoi Investissement Québec et la Caisse de dépôt et placement sont aussi opaques? Pourquoi c’est si difficile pour le public de savoir comment le gouvernement investit l’argent qu’on lui envoie?

Québecor est en guerre contre lui! Les journalistes de la section «Argent» du Journal de Montréal et du Journal de Québec sont en mission commandée! Ils ne font pas un travail sérieux! Ils fouillent dans les poubelles, et sont agressifs et de mauvaise foi!

Quelque chose me dit que M. Fitzgibbon ferait mieux d’aller chasser le faisan au cours des prochains jours, car certaines chroniques risquent de le mettre de mauvaise humeur...

Surtout celles traitant de notre piètre performance en matière de création d’emplois...

Richard Martineau



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