Le PLQ travaille désormais contre le Québec français
Le PLQ vient de terminer son congrès d’orientation.
Il cherchait, nous disait-on jusque-là, à reprendre pied chez les francophones.
Ça n’a pas trop paru en fin de semaine.
C’est plutôt sa vraie nature qui s’est exhibée dans toute sa splendide nudité.
Positions
Après une telle fin de semaine, il sera difficile de nier avec un iota de crédibilité que le PLQ est essentiellement devenu le véhicule des anglophones et des allophones de la région métropolitaine.
Remarquez que, si vous envisagez la chose du point de vue de ces derniers, il est normal qu’ils exigent que leurs vues deviennent celles de tout le parti.
Après tout, ils fournissent au PLQ les seuls sièges qu’il est en mesure de remporter.
Vous trouvez, cher lecteur, que la loi 101 ne protège plus adéquatement une langue française qui recule selon tous les indicateurs disponibles, comme l’ont encore démontré les données dévoilées il y a deux semaines par le commissaire à la langue française?
Pas grave, le PLQ propose de l’affaiblir encore plus en faisant sauter les timides ajouts caquistes.
Fini le plafonnement des inscriptions dans les cégeps anglophones!
Fini le délai de six mois avant que les immigrants ne reçoivent des services publics qu’en français!
Vous trouvez anormal qu’il soit parfois difficile pour un francophone d’être soigné par du personnel qui comprend sa langue sur l’île de Montréal?
Vous avez tort, selon le PLQ. Les vraies victimes, ce sont ces «pôvres» anglophones qui ne peuvent être servis en anglais dans les profondeurs du Québec français.
La vraie nature du PLQ se dévoile aussi dans les profils de ceux qui aspirent à le diriger.
Pablo Rodriguez est un trudeauiste chimiquement pur qui vient d’avoir une révélation: il faut maintenant diminuer le nombre d’immigrants.
Ben coudonc...
Denis Coderre a été politiquement éduqué à l’école de Jean Chrétien. Ça dit tout.
Karl Blackburn arrive tout droit du Conseil du patronat du Québec, à la tête duquel il nous a martelé pendant des années que plus d’immigrants, encore plus, toujours plus étaient une condition indispensable pour régler la pénurie de main-d’œuvre (et garder le plus bas possible les salaires).
Frédéric Beauchemin, lui, pense que le libre accès pour un francophone au cégep anglophone est la meilleure façon d’entrer ensuite dans une université anglophone pour pouvoir...
Non, je préfère citer intégralement cette perle de colonialisme mental.
«Et s’ils veulent aller dans une université anglophone parce qu’ils veulent avoir une carrière internationale ou une carrière basée à Montréal avec des clients à l’international, parler anglais, c’est une bonne affaire pour eux autres».
Elvis Gratton n’aurait pas fait mieux. Il faut un talent particulier pour pouvoir dire autant de clichés en si peu de mots.
Antinationaliste
Le PLQ fut jadis un parti très modérément nationaliste.
Il est aujourd’hui carrément antinationaliste.
Ce parti est devenu l’instrument de ceux qui travaillent activement contre le Québec français.
Nous avons pris bonne note.
J.F.
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