jeudi 14 novembre 2024

Dans notre monde de folie, les jeunes Québécois affichent leur écoeurement en appuyant la droite.....

 Une jeunesse de droite au Québec

Le sondage Léger qui vient de paraître en secouera plusieurs.

Non pas parce que les conservateurs font une percée au Québec (même si le Bloc demeure clairement en avance). Elle était prévisible.

Bien des Québécois se laisseront tenter par Pierre Poilievre, porteur du ras-le-bol contre Justin Trudeau.

Mais le sondage va plus loin, et révèle que le Parti conservateur rejoint les jeunes. Il est premier chez eux.

Poilievre

Cela n’est pas sans faire écho à l’appui des jeunes hommes, aux États-Unis, aux républicains. Ou encore, au fait que le RN, de Jordan Bardella, soit le premier parti de la jeunesse française.

On peine toutefois à le concevoir au Québec, qui demeure accroché au mythe d’une jeunesse de gauche, qui toujours, s’enticherait pour la lubie progressiste du jour.

Un jeune Québécois, pour bien des commentateurs, est par définition un sympathisant QS aux cheveux mauves, un éco-anxieux à l’identité de genre incertaine comme on l’idéalise sur la radio d’État.

Manifestement, une partie de la jeunesse en a soupé du politiquement correct, qui s’accompagne d’une assimilation de toute virilité à la «masculinité toxique».

Elle veut croire au mérite individuel, n’est plus convaincue des vertus du tout-à-l’État bureaucratique et se demande pourquoi la civilisation occidentale serait la seule qu’on ne devrait pas respecter. La wokisation du monde l’exaspère.

Tout cela est un sujet en soi, évidemment.

Mais cela devrait en être un particulièrement pour les souverainistes, qui, peu à peu, mettent en place ce qui sera probablement la coalition référendaire de 2027.

Car notons-le: si les conservateurs sont premiers chez les jeunes, les bloquistes sont bons derniers.

Cela devrait alerter Yves-François Blanchet, un homme de qualité, assurément, qui a reconstruit un parti autrefois agonisant, mais qui a trop souvent tendance à envoyer des signes d’adhésion ostentatoires au progressisme mondain.

Le Bloc est trop souvent wokisant dans une société qui rejette le wokisme. Il ne serait pas surprenant que les conservateurs de Poilievre gagnent des points contre lui en se faisant les porteurs de ce rejet.

Je note toutefois qu’à Québec, PSPP, qui demeure un homme de centre gauche, résiste au wokisme et fait même le procès de la lourdeur bureaucratique.

Il ne s’agit pas de faire de l’indépendance, le projet le plus important qui soit pour la survie du peuple québécois, un projet «de droite» - pas plus qu’il n’aurait dû devenir un projet «de gauche».

Mais il s’agit de faire en sorte qu’il ne suscite pas une méfiance viscérale à droite.

Souveraineté

Les leaders souverainistes devraient aller à la rencontre des figures de proue de la jeune droite, qu’il s’agisse des meilleurs animateurs de la radio de Québec, ou encore du balado Ian et Frank.

Ils n’y feront pas immédiatement des adeptes et seront souvent exaspérés par leurs interlocuteurs (mais pas plus que chez Anne-Marie Dussault).

Ils créeront toutefois un canal de communication essentiel, sans lequel aucune victoire référendaire ne sera possible.

M. B. C.



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