jeudi 25 juillet 2024

Facal décrit très bien une des causes qui m'a fait abandonner la gauche en faveur du centre-droit .....

 

La gauche de salon se fait une fierté d’être méprisante

Pour cette gauche de salon, plus un goût, une idée, une habitude, un artiste, seront éloignés du sentiment majoritaire, plus ils permettront de se singulariser, plus ils seront jugés dignes d’intérêt


La gauche est maussade, déprimée. 

Pourtant, les lubies wokes dominent dans les médias, le système éducatif et les politiques de gestion des administrations.

Les partis de gauche qui gagnent des élections, comme les travaillistes britanniques, sont, dans les faits, devenus des partis centristes et pragmatiques.

La France n’est pas l’exception que l’on pourrait croire. La coalition de gauche hétéroclite qui a fait barrage au RN n’empêche pas celui-ci d’être devenu le premier parti de France.

Mutations

Pourquoi ces reculs généralisés? Parce que le peuple lâche cette gauche qui l’a abandonné.

Le peuple y a mis du temps, mais il a fini par s’en apercevoir.

Au sein de la gauche, il y a toujours eu, pour simplifier, deux tendances.

Vous aviez une gauche ouvrière, souvent syndicale, qui luttait pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.

Vous aviez aussi une gauche bourgeoise, sophistiquée, qui n’avait pas passé une minute de sa vie dans une usine.

Dans les années 1940, George Orwell appelait cette dernière les «porteurs de sandales et les buveurs de jus de fruits». Vous trouverez un équivalent moderne.

Pour cette gauche de salon, plus un goût, une idée, une habitude, un artiste, seront éloignés du sentiment majoritaire, plus ils permettront de se singulariser, plus ils seront jugés dignes d’intérêt.

En gros, cette galaxie est composée de gens des médias, d’intellectuels, de fonctionnaires, d’artistes et d’étudiants.

Pendant une bonne partie du 20e siècle, ces deux tendances étaient de poids similaire.

Plusieurs grands leaders de gauche étaient issus de vrais milieux populaires.

Quand ils étaient issus de milieux bourgeois, ils devaient tenir compte des désirs et des valeurs des classes populaires.

Deux mutations sont survenues.

D’abord, les ouvriers furent progressivement remplacés par des machines et le nombre d’employés de bureau a explosé.

Ensuite, le capitalisme a donné aux classes populaires un niveau de vie suffisant pour qu’elles ne veuillent pas renverser le système.

Elles veulent plutôt en tirer profit et espèrent que leurs enfants en bénéficieront.

Déçue, cette gauche culturelle, médiatique et bourgeoise s’est donc retournée contre les classes populaires.

Ces dernières seraient patriotiques, racistes, atteintes de tous les «phobies» sociales, traditionalistes, matérialistes, etc. Ouache!

Elle les méprise sans l’admettre.

Quelques figures, quelques lieux de rassemblement québécois de cette gauche de salon?

QS, TLMP, Safia Nolin, Catherine Dorion, Francis Dupuis-Déri, Martine Delvaux, la majorité des chroniqueurs de La Presse, du Devoir, de Radio-Canada, etc.

Prétentieuse

Quelques causes qui les allument?

Pleurnichage sur l’immigration, LGBTQ, liberté religieuse absolue, écriture inclusive, diversité, obsessions raciales, patriarcat, culture du viol, brutalité policière, représentations stéréotypées, lutte à l’automobile, antipatriotisme, etc.

Tout n’est pas entièrement mauvais dans toutes ces causes, mais elles sont souvent à des années-lumière des préoccupations des classes populaires.

C’est une gauche hautaine, prétentieuse, déconnectée, donneuse de leçons, qui ne ressort «le peuple» que pour pérorer.

Le reste de l’année, elle s’en fout. Le peuple l’a compris et lui dit de plus en plus d’aller se faire foutre. 



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