Comme tous les artistes, on liche des culs pour être aimés.
Il y a un nom pour çà....
Article de RAPHAËL GENDRON-MARTIN
Alors que plusieurs politiciens se sont insurgés contre le fait que le fleurdelisé ait été quasi totalement absent du grand spectacle de la fête nationale, mardi soir, les artistes, eux, ont été plutôt frileux à réagir. Comme s’ils avaient senti la soupe chaude dans ce débat...
Un tel ne veut pas réagir, un autre n’est pas disponible... Toute la journée de jeudi, Le Journal s’est buté à des refus de commenter auprès d’une trentaine d’artistes.
La veille, des politiciens comme Guy Nantel, Nathalie Roy et Pascal Bérubé avaient déploré que le fleurdelisé soit écarté du grand spectacle qui était diffusé pour la première fois sur les quatre grands réseaux.
Du côté de l’organisation de la fête nationale, on nous a mentionné que les artistes du spectacle n’avaient pas participé au concept et qu’ils ne pouvaient ainsi commenter la controverse.
Dans la journée, Ariane Moffatt a toutefois brièvement laissé aller ses émotions sur Twitter.
La chanteuse, qui coanimait le spectacle avec Pierre Lapointe, a répondu au message de l’animateur Maxime Charbonneau qui trouvait que cette controverse n’avait pas sa place et que le spectacle était rassembleur.
« Vous n’avez pas idée du niveau de harcèlement que je subis personnellement comme si c’était mon choix, ma faute alors que le MNQ [Mouvement national des Québécoises et Québécois] lui-même a assumé la responsabilité de ce manquement. Le monde est capoté... » a-t-elle écrit.
La comédienne Salomé Corbo a elle aussi écrit sur Twitter qu’elle n’avait même pas remarqué l’absence du fleurdelisé au moment de regarder le spectacle « Ma fierté pour ce pays ne dépend pas de la présence du fleurdelisé. Les drapeaux, les symboles ont certes une importance, mais les humains, c’est ça l’âme d’un peuple vivant et en marche. (Et d’habitude, c’est la foule qui en brandit des milliers.) »
« Il faut mettre un drapeau »
Artiste habitué aux célébrations de la fête nationale — il a participé au grand spectacle une demi-douzaine de fois — Daniel Boucher a accepté de commenter la controverse même s’il n’avait pas encore vu le spectacle du 23 juin.
« Je trouve que quand t’appelles un show “une fête nationale”, il faut que tu mettes un drapeau, dit-il. C’est une fête nationale, ce n’est pas un show de variétés comme les autres. C’est mon humble avis. »
Le chanteur ajoute que ce type d’événement est forcément politique. « C’est une fête nationale ! C’est politique. J’ai déjà parlé d’indépendance sur le stage. »
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