samedi 28 septembre 2019

Bravo Roméo Bouchard.....

« Être raisonnable aujourd'hui, en matière de prévention des changements climatiques, c’est être un imposteur » (Ferrandez)
Oui, je sais, je devrais, j'avais promis de me taire. Je m'étais promis de laisser le temps au ballon de se dégonfler pour essayer de prendre la juste mesure des choses et de l'action possible. Mais cette dernière pétarade de Ferrandez me dérange et je ne veux pas avoir l'air de me défiler (face au défilé!!!),
De toutes façons, je n'ai rien à perdre, car je suis déjà classé climatosceptique, comme Legault, Bock-Côté et tous ceux qui ont osé émettre des doutes sur la stratégie alarmiste, vertueuse et enfantiliste (sic) adopté par la gauche écologique mondialiste ces derniers jours. N'écrivez-moi donc pas pour me dire que je ne comprends pas les jeunes, que je ne prends pas le réchauffement du climat au sérieux, que je suis complaisant envers les dirigeants, que je trahis tout ce que j'ai combattu, etc,: c'est déjà fait. Venons-en au fait.
Nous avions un sérieux problème avec le réchauffement du climat: eh! bien, nous en avons un de plus, je pense, avec les défenseurs du climat.
Il va de soi que le réchauffement du climat s'avère de plus en plus confirmé et grave -encore qu'il faut toujours garder une part de relativité sur les prévisions soi-disant scientifiques-;il faut agir avec courage dès maintenant et en sachant qu'on ne pourra sauver le beurre et l'assiette au beurre, c'est-à-dire, le contrôle de nos GES et le confort de notre vie urbaine moderne.
Ce qui n'est pas évident, c'est si on va y arriver par les stratégies qu'ont choisi les leaders de la gauche écologique présentement:
une stratégie du tout ou rien,
une stratégie de l'alarmisme absolu,
une stratégie de l'accusation
une stratégie de propagande
et plus récemment,
une instrumentalisation éhontée des très jeunes, qu'on soumet à une pression qu'ils ne sont de toute évidence pas en mesure de comprendre ni de gérer, à commencer par celle qui en est devenue la prophétesse, Greta.
Exit la raison, le réalisme, l'action politique, la pédagogie: on n'a plus de temps à perdre: la maison est en feu. Tu embarques ou tu dégages.
J'étais sidéré d'entendre des enfants de 10-12 ans qu'on interrogeait hier à la marche: "la planète va mourir étouffée par la pollution","à quoi sert l'école si nous n'avons plus aucun avenir", "les dirigeants ne font absolument rien", etc.. À la rigueur, ils ont raison, mais aucun de ces enfants n'était en mesure de justifier l'abc de ces affirmations....tout comme ces écoliers qui défilaient avec la croix gammée dans les années de la montée d'Hiter. Et tout ce monde-là est prêt à envoyer au bagne tous les traîtres qui refusent d'adorer leurs nouveaux dieux. On est entré dans un phénomène de masse qui est de l'ordre de la propagande politique ou de la croisade religieuse. Une sorte de populisme ou de fascisme inversé.
Cette stratégie a réussi à hisser la question du climat au sommet de l'actualité, mais je ne suis pas sûr du tout qu'elle est susceptible d'ébranler les décideurs d'une part, et d'autre part, la vaste majorité du monde ordinaire qui doit se débrouiller chaque jour avec ses problèmes existentiels. Ces deux catégories de monde, les décideurs et les citoyens moyens, n'ont pas le luxe d'ignorer les contraintes économiques et politiques.
Cette stratégie risque, quant à moi, de nuire à la cause plus que l'aider. En tous cas, personnellement, même si je milite depuis 40 ans sur le terrain pour l'environnement, elle m'enlève le goût de me battre sous de tels drapeaux. D'ailleurs, on me le répète chaque jour: dégage le vieux revanchard,


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