S'EXCUSER!
À OKA, l'important, selon tous nos bien-pensants, c'est que le maire Quévillon s'excuse pour avoir dit qu'il y a du crime organisé et des kiosques illégaux de cigarettes et de cannabis sur le territoire mohawk qui est en voie d'encercler le village d'OKA. Il paraît que ce sont des propos racistes.
Ou plutôt, puisqu'il s'agit d'une question en rapport avec les Autochtones, la chose qui importe avant tout, c'est de s'excuser pour ce qu'on leur a fait. Pas de nuances historiques, pas de nuances sur les différentes nations autochtones, pas de nuances sur le contexte: nous sommes coupables, un point c'est tout et nous devons nous excuser. Ils ont raison avant même de discuter: nous leur avons volé leurs terres, nous avons tout fait pour les exterminer et nous continuons à les enfermer dans des réserves et à les traiter comme des moins que rien., Nous sommes en territoire non cédé.
Comprenez-vous pourquoi Trudeau passe son temps à s'excuser et à verser des larmes.
Comme base de négociation cependant, ce n'est pas très efficace. La reconnaissance des Premières nations comme nation ayant droit à l'auto-gouvernement, la négociation de nation à nation, l'abolition de la Loi sur les Indiens, le modèle de partage de l'usage du territoire initié dans la Convention de la Baie-James et de la Paix des Braves, le projet d'Entente commune avec les Innus, la connaissance fine de chacune des 11 nations autochtones, la véritable histoire du rapport des français, des anglais, des espagnols avec les Indiens, etc., c'est de ça qu'il devrait être question.
Il est clair qu'il faut corriger cette situation de territoire, d'injustice et et de discrimination, mais quant à moi, on ne réglera rien avec ces actes de contrition et ces excuses et ces larmes. On ne négocie pas à genoux: d'ailleurs, il faut voir comment les dirigeants autochtones sont morts de rire de nous voir à genoux devant eux. Ils ne sont pas fous.
On a rien appris de la dernière crise d'OKA.
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