Quand les minorités n'ont pas les mêmes visions

Ce soir, en parcourant le site de TLMP, j'ai relevé 2 commentaires d'Ontariens au sujet de la loi 14.

1-

Je suis une Québécoise qui vit en Ontario et j'ai trouvé assez surprenant d'entendre des anglophones vivant au Québec se plaindre d'être mis de côté. Toute ma vie, j'ai dû apprendre l'anglais, non pas par choix, mais par obligation. Aujourd'hui cet apprentissage m'est bien utile parce que le fait de parler couramment anglais me permet de travailler en Ontario. Je savais très bien qu'en déménageant dans une province anglophone, je devrais m'adapter et améliorer mon anglais si je voulais pouvoir mener une vie active. C'est ce que j'ai fait.

Alors pourquoi serait-ce différent pour les anglophones vivant au Québec? Le Québec est une province francophone, ce n'est un secret pour personne. Alors que dans toutes les autres provinces du Canada, le français n'a pas vraiment sa place, il me semble essentiel que le Québec lui redonne son importance.

Nom : Geneviève Launier
Ville : Trenton

2-

Pauvres petits Anglo-Québecois! Ils doivent apprendre le français et passer un examen! Ils disent qu'ils devraient avoir le choix d'apprendre ou pas la langue de la majorité. Ils ont leurs écoles, leurs hôpitaux, leurs universités mais ils souffrent de discrimination. Attendez que je sorte mon petit violon!

Nous sommes près de 600 000 Franco-Ontariens en Ontario et nous devons toujours nous battre pour avoir nos écoles. Nous n'avons qu'un seul hôpital francophone dans toute la province et il n'y a pas si longtemps, nous avons dû lutter pour qu'il reste ouvert. Nous attendons toujours notre première université francophone. Je ne sais pas ce que nos concitoyens et concitoyennes anglophones de l'Ontario diraient, si on préconisait le choix d'apprendre ou de ne pas apprendre la langue anglaise. C'est normal lorsqu'on est minoritaire d'apprendre la langue de la majorité. Nous, francophones de l'Ontario et d'ailleurs au Canada, le faisons et vous, anglophones du Québec, devriez faire de même et cessez de vous plaindre le ventre plein.

Nom : Irène Kumar
Ville : Ottawa